Nocivité des ondes électromagnétiques
Ministère de la santé et des sports
La recommandation 1999/519/CE du Conseil du 12 juillet 1999 relative à la limitation de l’exposition du public aux champs électromagnétiques (de 0 Hz à 300 GHz) est fondée sur les travaux de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) qui a proposé des valeurs limites d’exposition des personnes aux champs électromagnétiques en 1998. Les 18 Etats membres concernés ont mis en place la limitation de l’exposition du public par voie réglementaire (Allemagne, Autriche, Espagne, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Portugal, République Tchèque, Slovaquie, Roumanie) ou sous forme de recommandations (Danemark, Irlande, Lettonie, Malte, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède).
Chypre constitue une exception dans l’Union européenne puisqu’elle n’aurait pas encore mis en place une réglementation en la matière.
Toutefois, des approches plus strictes sont appliquées dans certains Etats membres. Huit Etats membres de l’Union européenne (la Belgique, l’Italie, le Luxembourg, la Grèce, la Pologne, la Lituanie, la Bulgarie, la Slovénie) ont choisi des valeurs limites inférieures à celles recommandées par l’ICNIRP.
Dans l’Europe élargie, la Suisse et le Liechtenstein ont également des réglementations plus restrictives. Les valeurs retenues sont consignées dans le tableau récapitulatif en annexe 2.
Les valeurs choisies par ces autorités ne reposent pas sur une étude scientifique semblable à celle réalisée par l’ICNIRP mais sont défendues par l’application du principe de précaution face à d’éventuels risques sanitaires liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Les valeurs limites ont été dans la majeure partie des cas fixées de manière arbitraire. On notera néanmoins les exceptions belge et grecque qui se fondent sur les valeurs ICNIRP auxquelles elles appliquent des coefficients d’abattement.
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OMS
31 mai 2011
Le CIRC classe les champs électromagnétiques de radiofréquences comme « peut-être cancérogènes pour l’homme ».
Lyon, France, 31 mai 2011 – Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les champs électromagnétiques de radiofréquences comme peut‐être cancérogènes pour l’homme (Groupe 2B),sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau1, associé à l’utilisation du téléphone sans fil.
Contexte
Depuis quelques années, on note une préoccupation croissante pour de possibles effets néfastes sur la santé de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences, tels que ceux qui sont émis par les appareils de communication sans fil. Le nombre d’abonnements de téléphonie mobile dans le monde est estimé à 5 milliards.
Du 24 au 31 mai 2011, un Groupe de Travail constitué de 31 chercheurs issus de 14 pays s’est réuni au CIRC à Lyon afin d’évaluer le potentiel cancérogène de l’exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences. Ces évaluations seront publiées dans le Volume 102 des Monographies du CIRC, cinquième volume de cette série à étudier des agents physiques, après le Volume 55 (Rayonnement solaire), le Volume 75 et le Volume 78 sur les rayonnements ionisants (rayons X, rayons gamma, neutrons, radionucléides), et le Volume 80 sur les
rayonnements non ionisants (champs électromagnétiques de fréquences extrêmement basses).
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté de la possibilité que ces expositions puissent induire des effets à long terme sur la santé, et en particulier un risque accru de cancer.
Cette possibilité a des implications potentielles dans les domaines de la santé publique, notamment pour les utilisateurs de téléphones portables, leur nombre étant en constante augmentation, surtout parmi les jeunes adultes et les enfants.
Le Groupe de Travail des Monographies du CIRC a discuté et évalué la littérature scientifique disponible sur les catégories d’exposition suivantes, impliquant toutes une exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences :
- expositions professionnelles aux radars et aux micro‐ondes ;
- expositions environnementales associées à la transmission des signaux de radio, de
télévision et aux communications sans fil ; et - expositions individuelles associées à l’utilisation de téléphones sans fil.
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ARS
Rennes, le 11 avril 2023
Pathologies professionnelles et environnementales : Le CHU de rennes désigne comme établissement porteur du centre régional.
Suite à un appel à candidature lancé conjointement par l’ARS et la DREETS, le CHU de Rennes a été désigné, depuis le 1er janvier 2023, comme établissement porteur du centre régional de pathologies professionnelles et environnementales (CRPPE) pour une durée de cinq ans. Le Professeur Christophe PARIS, PUPH de médecine du travail et pathologies professionnelles et environnementales au CHU de Rennes, a été nommé responsable du centre. Cette nouvelle structure succède aux centres de consultation de pathologies professionnelles et étend la mission de ces derniers aux pathologies environnementales.
Le CRPPE, qui associe également le CHU de Brest, prend en charge les personnes atteintes de pathologies en lien avec l’environnement professionnel ou général. Il assure également des missions d’expertise, de veille, d’animation, et de formation-recherche en santé-travail et en santé-environnement. Le déploiement du CRPPE permettra, dans une dynamique de coordination régionale, une meilleure prise en charge des pathologies professionnelles et environnementales.
Des missions étendues, en prise avec l’environnement
Les centres de pathologies professionnelles assuraient des missions de prévention, de dépistage et de diagnostic des pathologies en relation avec le travail (y compris la médecine maritime à Brest), d’animation et d’enseignement pour les professionnels de santé, et de recherche dans le domaine de la santé au travail. Les centres régionaux de pathologies professionnelles et environnementales héritent de ces missions et les étendent aux pathologies liées à l’environnement par la mise en place de nouvelles missions :
- Actions de prévention et diagnostic des affections en lien avec le travail ou l’environnement et prise en charge des patients ;
- Renforcement de l’activité clinique en lien avec les pathologies environnementales :
hypersensibilités à l’environnement (ondes électromagnétiques, produits chimiques…); troubles associés à des environnements possiblement toxiques (algues vertes, pesticides, radon…) ; évaluation des expositions environnementales chez les couples infertiles afin de les informer et les conseiller pour mener à bien leur projet de grossesse ; - Développement d’une activité de téléconsultation pour améliorer l’accessibilité des usagers au centre dont les lieux de consultations se situent au CHU de Rennes (site Pontchaillou) et au CHU de Brest. Les téléconsultations concerneront, dans un premier
temps, les patients présentant des pathologies possiblement en lien avec le travail et nécessitant un avis étiologique ; - Accompagnement au maintien et au retour à l’emploi de patients atteints de pathologies
chroniques (patients cérébro-lésés, immunodéprimés, COVID longs…) avec le soutien de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS).
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Télé 7 jours
Le 26 octobre dernier, l’Agence nationale des fréquences a levée l’interdiction de vente de l’iPhone 12. Au-delà de ce modèle, voici les précautions à prendre pour un usage responsable. Dr GÉRALD KIERZEK
orsqu’ils se connectent aux réseaux cellulaires, les téléphones portables émettent des ondes électromagnétiques, en particulier des radiofréquences.
Ces ondes sont non ionisantes, ce qui signifie qu’elles n’ont pas suffisamment d’énergie pour ioniser les atomes ou les molécules et provoquer des dommages directs sur l’ADN. Quant au débit d’absorption spécifique (DAS), dont on parle de plus en plus, il est la mesure qui permet d’évaluer la quantité d’énergie émise par l’appareil et absorbée par l’organisme lors de son utilisation.